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No 3, 2010


XIIe Séminaire International de Sexoanalyse

Club de la Fondation universitaire
rue d'Egmont 11
Bruxelles, Belgique

27 et 28 juin 2009


Éros et Antéros
Claude Crépault


La lutte d'Éros et d'Antéros

Katia Fournier

Éros et Antéros sont appréhendés ici comme deux mouvements ou forces antagonistes se contenant l’une et l’autre. Il est impossible de les saisir dans leur essence, nous pouvons donc, au mieux, évaluer approximativement leur nature en étudiant les figures qui les évoquent. Celles-ci sont étudiées en sexoanalyse à travers la manière dont s’aménagent sur le plan psychique, les figures d’Éros et d’Antéros. Les figures d’Eros sont par exemple la transgression de l’interdit ou le pressenti de la fusion. Les figures d’Antéros sont par exemple la culpabilité, la honte, le dégoût ou encore les interdits. Antéros peut être alors envisagé comme ce mouvement qui freine Éros avant son ultime destination, laquelle ne pouvant être qu’anéantissement, destruction ou perdition. La présente communication illustre cette lutte par des vignettes cliniques et des extraits cinématographiques.


Maturation et mutation de la fantasmatique

Joanne Lépine

Le schéma corporel virtuel est susceptible de se modifier sous l’influence des perceptions extérieures et de l’auto-perception. L’introjection de l’image du corps est forcément liée au vécu du sujet. Dans la structure de l’imaginaire érotique, la réalité peu s’imposer sur le corps, soit par l’effet du temps ou par les aléas de la vie. Afin de préserver la fonction excitatoire du fantasme, l’individu devra nier les inconvénients de sa réalité corporelle. Toutefois, la négation du réel doit être partielle pour éviter la prépondérance de l’illusion sur la lucidité. L’auteure émet l’hypothèse qu’un désir inéluctable de préserver l’auto-perception et les perceptions externes du schéma corporel est lié à la fixité fantasmatique. La fixité creuse un fossé entre les perceptions internes et externes du corps. À l’opposé, si la lucidité envahit totalement le fantasme sexuel, il y a un risque d’extinction de l’imaginaire sexuel. La notion de fantasme adaptatif est donc proposée et serait favorable à la préservation d’Éros, en favorisant une circulation entre la réalité et l’irréalité et un rapprochement entre le fantasme et le réel.


Impensable et jouissance

Denise Medico

Mon questionnement de sexoanalyste est «qu’est-ce qui constitue éros comme désir et éros comme plaisir?». En partant d’une vision de l’inconscient telle que l’on proposée Felix Guattari et Gilles Deleuze dans Milles Plateaux, soit comme machine désirante et productrice, j’aimerais proposer deux hypothèses qui n’ont aucune valeur de vérité mais qui font sens, aujourd’hui, pour moi, notamment dans la compréhension que je peux avoir des paroles et émotions entendues et ressenties dans les rencontres avec ceux qui me consultent:

a. Eros désir naît d’un ressenti d’intensité débordant (dépassant les capacités structurantes du langage à un moment donné du développement individuel et dans un contexte donné). L’irreprésentable tel un trou noir est angoisse – rapidement comblé par l’inconscient – machine à produire et à vivre. Il devient « fantasme »; fantasme qui peut être compris comme une défense, un récit mettant un semblant d’ordre dans les ressentis affolés, impensables car trop intenses. En cela il est évocation de l’intensité, du rappel, créateur d’une excitation, de ce que la sexologie appelle « désir ».

b. L’éros plaisir n’est que le tenant lieu de ce jeu de va et vient que l’on en fait; entre le rappel de l’angoisse et le plaisir des intensités re-ressenties. Plus l’intensité de l’évocation fantasmatique (consciente ou non) monte, plus l’on se rapproche de ce qu’avait été l’impensable et l’angoisse. A l’acmé, l’intensité bascule dans une autre dimension, à la fois paroxystique et mettant fin au jeu. La sexologie appelle cela «courbe de la réponse sexuelle humaine» ou «excitation et orgasme ».

En résumé, nous jouissons de nos peurs, de nos douleurs, de nos angoisses, de tout ce qui à un moment donné, nous a dépassé dans nos entendements. Et comme l’excitation sexuelle est un état de conscience modifiée, nous régressons à ces états d’intensités passées, ces peurs d’enfants, ces non-pouvoirs, ces désespoirs d’amour…Nous nous reterritorialisons par des constructions d’intensités jouissives. La force de l’inconscient est de transformer l’impensable en jouissance, et, ce faisant, il se produit lui-même.


L'Antéros chez la femme

Dr Esther Hirch

Commençons par distinguer le tabou de l’interdit (C. Paulis) (1). Le tabou, c’est : «ce qu’on ne dit pas», qui ne signifie pas systématiquement «ce qu’on ne peut pas faire». Alors que «ce qu’on ne peut pas fair » touche à l’interdit.

Chaque époque fait apparaître une sexualité avec ses normes, ses tabous, ses interdits. Ces derniers étant responsables de bon nombre de dysfonctionnements sexuels.

La femme, elle, est face à un défi (J.Y. Desjardins) qui est : d’apprendre, de développer sa sexualité, dont l’orgasme puisqu’il n’apparaît pas automatiquement à la puberté comme chez le garçon. Par ailleurs, sa sexualité se vit essentiellement de « façon interne » d’où une difficulté de repérage. Enfin, elle est souvent entravée à son insu par une éducation répressive ne fût-ce que par le climat socio-culturel ambiant.

Celui-ci conditionne la femme «à associer l’amour à la sexualité comme si l’amour servait d’alibi à son désir» (C. Crépault) (2). Par exemple «Toi, tu connaîtras ça quand tu tomberas amoureuse!». D’où l’induction à s’interdire de vivre dans la réalité une sexualité sans lien affectif - par la crainte d’être prise pour une anti-madone - ce qui dans son imaginaire érotique n’est souvent pas le cas.

Le surmoi sexuel des femmes, même assoupli quelque peu avec le temps (3), est en général plus sévère que celui des hommes.

Les messages parentaux négatifs peuvent être plus explicites : -«Les hommes ne pensent qu’à ça !», - «La sexualité, c’est sale!», - «Il ne faut pas courir après les garçons !», - «Si tu fais des choses sexuelles et que l’homme te quitte, tu es une fille perdue !», etc.

Ces injonctions négatives peuvent paralyser la sexualité de la femme. Ils réflètent les abus psychiques exercés par l’un ou l’autre ou les deux parents (4). Il s’agit de violences morales souterraines, invisibles, subtiles, non repérables par l’enfant et qui peuvent même prendre le masque de l’éducation: «C’est pour ton bien ! Je te fais du mal parce que je te veux du bien !».

L’objectif est de garder le pouvoir (ex : le pouvoir subtile de la mère victime). Si ces abus psychiques ne sont en général pas directement intentionnels, néanmoins, le caractère intentionnel apparaît souvent comme pas si inconscient que cela ! Ces abus psychiques peuvent être responsables, comme les abus sexuels d’ailleurs, de bon nombre de troubles psychosomatiques dont les désordres sexuels font partie (5). Ils conditionnent un individu à exister dans un certain moule inhérent à l’atmosphère ambiante, «violente» de par le caractère souvent invisible (exemple : «Le vide de mère» de la femme vaginique).

L’identification de l’abus par le(la) patient(e) et la reconnaissance de l’abus comme abus par le thérapeute ont souvent des effets réparateurs et moteurs (5). Dans bien des cas, on constate que c’est donc une problématique non sexuelle qui vient entraver le désir et la sexualité.

Références
1. Paulis C. "Interdit, Tabou". In : Le Dictionnaire de la sexualité humaine. Edition L’Esprit du Temps, 2004.
2. Crépault C. Les fantasmes, l’Erotisme et la Sexualité. Edition Odite Jacobs, Avril 2007.
3. Bajos N, Bozon M. Enquête sur la sexualité en France. Edition La Découverte, Paris 2008.
4. Hurni M, Stoll G. La Haine de l’Amour. La perversion du lien. Edition L’Harmattan, 1996.
5. Hirch E. "L’abus comme marqueur sexoanalytique des désordres sexuels". In: Nouvelles perspectives en sexoanalyse. Presses de l’Université du Québec, 2005.
 

La nouvelle scène primitive

Marie-Eve Landreville

La scène primitive a été mise de l’avant par Freud aux alentours de 1897 et plus précisément dans l’Homme aux loups en 1914. Cette image, cette visualisation ou simplement la représentation mentale de la scène primitive influencerait la construction de l’identité sexuelle et influerait sur la conception du rapport sexuel de l’enfant. La nouvelle scène primitive c’est l’exposition, «in vivo» à des contacts sexuels. C’est l’exposition précoce à la sexualité adulte qui entraine une promiscuité sexuelle. Ce sont ces mini-femmes fatales qui séduisent, charment et s’exhibent suite à l’influence sociale. Il y a plusieurs conséquences possibles à cette nouvelle scène primitive. Suite à l’élaboration et l’analyse d’un cas clinique, en voici quelques unes. Vision de la sexualité biaisée, vision de la féminité perturbée, variance quant au désir sexuel et perturbation de la fantasmatique. Après plus de 70 séances thérapeutiques, Éros et Antéros se confrontent encore par moments.


Quand Antéros tue Éros

Dr Domenico Trotta

Éjaculation retardée et anhédonique
Ce thème est présenté à partir d’une étude de cas clinique. C’est un homme de 40 ans, aux prises avec une éjaculation retardée ou impossible, et la sensation d’une “marche” le long du pénis. L’homme sain, par son profil biologique d’une part (examen physique et échographique, données de laboratoire) et son profil psychique d’autre part, réfère une facilité de relation avec l’autre sexe. Il présente une activité pénétrative valide et peut s’accompagner d’absence de plaisir sexuel. L’enquête sexoanalytique montre que derrière une fantasmatique sexuelle “pauvre” et stéréotypée d’homme dominant et de femme soumise, se cachent des fantasmes sexuels niés et refoulés. Des fantasmes où l’homme est, au contraire, dominé et dégradé de la part de la femme. Le contraste entre la fantasmatique érotique et la structure identitaire sont en particulier la non acceptation ou la négation de sa propre modalité d’excitation, influençant lourdement la capacité fonctionnelle sexuelle (dysfonction éjaculatoire) et le plaisir érotique (anhédonie) de l’homme.

Retarded ejaculation and sexual anhedonia
It has been reported a case of a 40 years old man, with an apparently minor disturbance of delayed ejaculation and no erectile dysfunction. The patient, healthy from a medical and psychological profile as well as pure from the andrological aspect, reveals under sexological analysis the presence of sexual anhedonia and the need of a sexual activity repeated with multiple partners in order to preserve a fragile sexual identity, hidden behind an apparently secure mask. When the behavioral world of the patient is confronted with the imaginary one, a deep discrepancy emerges. Stereotypical sexual scenarios occupies a space that has been left empty by denied and repressed sexual fantasies. A more profound analysis of the sexual imaginary gradually allows us to reconstruct an erotic scenario that explains well, because dystonic, the disturbed sexual symptom.


Libération ou aliénation d'Éros

Dr Claude Esturgie



La place de la sexoanalyse en gynécologie

Dr Catherine Theunissen



La place de la sexoanalyse en psychiatrie

Dr Céline Relecom



L'utilisation de la sexoanalyse dans le traitement du couple

Ursula Pasini



Éros intime, Antéros extime

Dr Jean Peyranne



Interethnicité, concordances et discordances érotiques

Maria Martinez Alonso

Résumé : Suite à des observations cliniques, il apparaît que dans les couples interethniques ou biculturels l’exotisme attribué à l’Autre nourrit l’imaginaire. Lors de la rencontre amoureuse, le partenaire est choisi avec le paramètre culturel et avec tous les fantasmes qu’il peut susciter. Leur sexualité est plus près de l’imaginaire et peut en devenir plus intense et satisfaisante. Toutefois, la différence exotique chez l’Autre peut se transformer en défaut insupportable qui sépare le couple. Le regard du partenaire change et celui-ci réalise l’écart entre le fantasme du début et le réel. La réalité devient décevante. Ainsi, les érotismes de chacun peuvent aller dans un sens différent, se révéler discordants. Enfin, le sentiment de satisfaction ou insatisfaction dans la vie sexuelle de ces couples est en partie lié à leur capacité de changement et d’adaptation.

Interethnicity, erotic compatibilities and incompatibilities: interethnic sexuality Abstract: Clinical observations on interethnic or bicultural couples seem to show that exoticism attributed to the partner nourishes the imagination. The other one is chosen with the cultural parameter and all the sexual fantasies that he can generate. Their sexuality is closer to imagination and can become more intensive and satisfying. However an exotic difference may become an uncomfortable default which can weaken the couple. The partner’s viewpoint changes and the gap between fantasy and lived experience becomes undeniable. Reality is disappointing. Therefore each partner’s eroticism may move in a different way and reveal incompatible. Finally these couple’s sense of satisfaction or dissatisfaction in their sexual life depends to a certain extent on their ability to evolve and to adapt themselves.

Interetnicidad, concordancias y discordancias eróticas: la sexualidad interétnica
Resúmen: Observaciones clínicas sobre parejas interétnicas o biculturales parecen indicar que el exotismo atribuido al otro alimenta la imaginación erótica. En el momento del encuentro amoroso se elije a la pareja con el parámetro cultural y todas las fantasías que puede suscitar. Su sexualidad se encuentra más cerca de la imaginación y puede ser más intensa y satisfactoria. Sin embargo la diferencia exótica en el otro puede transformarse en un defecto insoportable que separa a la pareja. La mirada cambia y hay una toma de conciencia de la discrepancia entre la fantasía erótica inicial y la realidad. Esta última es fuente de decepción. De este modo los erotismos de ambos miembros de la pareja pueden ir en un sentido diferente y manifestar una discordancia. Finalmente el sentimiento de satisfacción o insatisfacción en la vida sexual de estas parejas depende en parte de su capacidad de cambio y de adaptación.


Les paradoxes d'Éros

Dr Pierre-Alain Nicod

La présence simultanée et pérenne chez un même individu de comportements et de fantasmes relevant du donjuanisme d’une part, de l’amour passion d’autre part ne constitue pas un paradoxe. Ces deux aspects d’Eros, ne sont que l’expression visible d’un même syndrome d’utopie dans lequel la prémisse posée comme indiscutable est que l’idéal féminin existe et est atteignable. Tenter de modifier le comportement d’un émule de Don Juan ou de Roméo revient à s’attaquer aux conséquences de la cause et non à la cause elle-même. Si l’on vise un succès durable, c’est le faut concept de l’atteignabilité de l’idéal féminin qu’il s’agit de modifier. L’approche thérapeutique proposée ici (il en existe bien d’autres) tant en ce qui concerne l’amour-passion que le donjuanisme (s’ils posent problème, bien sûr), consiste à travailler le fantasme (sexoanalyse) de manière paradoxale (Palo-Alto).


L'humanisation de la violence du couple

Michel Bonhomme


L'agenralité défensive chez la femme

Julie Côté Rousseau

L’agenralité défensive chez la femme est ici définie comme une organisation de l’économie psychique servant à protéger l’intégrité de la personne de la menace représentée par l’incorporation de composants associés au genre féminin. La difficulté à intégrer certaines caractéristiques associées au genre féminin, sans que cela soit pour autant compensée par l’intégration de caractéristiques associées au genre masculin, donnera en sorte que la femme se vivra plus ou moins consciemment comme une personne «sans genre particulier» ou «agenrée». Cette position psychique défensive pourra être à la source d’une dysfonction sexuelle importante. La difficulté à intégrer des composants associés au genre féminin sera alors considérée non comme une conséquence mais comme une cause principale de la dysfonction sexuelle chez la femme dite «agenrée».

Defensive agenderality in women : a cause of sexual dysfunction
Defensive agenderality in women is defined here as the organization of one’s psychic economy so as to protect one’s integrity from the threat posed by incorporating components associated to the female gender. Because of their difficulty in integrating certain characteristics associated to the female gender, these women will live more or less consciously as “having no specific gender” or “agendered”, this without necessarily compensating by integrating characteristics associated to the male gender. This defensive psychic position can cause significant sexual dysfunction. The difficulty in integrating components associated to the female gender will therefore be considered not as a consequence of sexual dysfunction, but as its main cause in women said to be “agendered”.


Les racines infantiles du fantasme érotique

Gloria Persico

L’enfance vit une sexualité intense et mystérieuse, pleine d’émotions et de sensations. Elle est souvent inconnaissable parce qu’elle est vécue, bien souvent, sans conscience et donc sans souvenirs. Le fantasme érotique prend ses origines dans les premières années de vie, d’un plaisir provenant de n’importe quelle zone érogène, accompagné par une émotion profonde. A partir des fantaisies consolatoires et des sensations érotiques éprouvées pendant l’enfance, naissent les fantasmes primaires. Cette étude présente plusieurs cas le démontrant : ‘’Le cousin qui tordait le doigt’’, ’’L’homme qui regardait par le trou de la serrure’’, ’’Le garçon de l’autobus’’, ‘’La triangulation œdipienne’’, ’’Le garçon tapis’’, ’’Le zizi encapuchonné’’, ’’La cabane érotisée’’. Les «fantasmes primaires» ; c'est-à-dire ceux qui auront un pouvoir érogène très fort, resteront plus ou moins fixes dans l’espace mental. Cet espace doit être distingué de la réalité, mais il ne doit pas être considéré comme « pathologique ». Une fois connu le fantasme érotique, celui-ci pourra être aussi rappelé, devenant alors une sorte d’enchantement magique à travers lequel le sujet aboutira à ce qu’il désire. Dans ce cas-là, les protagonistes joueront dans un scénario structuré une sorte de film, où, il est le réalisateur involontaire.


Éros, Antéros et le rire

Agnès Camincher

Cette conférence avait comme objectif de montrer que, même si la clinique en sexologie est souvent sous le signe du drame, l'humour et le rire peuvent y trouver leur place, sans pour cela y ajouter trivialité ni, a fortiori vulgarité, bien au contraire. Il nous est apparu à plusieurs reprises lors d'un traitement sexoanalytique déjà bien avancé, que le rire du patient signait la prise de distance nécessaire à l'auto-dérision, et alors quasiment significative de l'approche d'une issue heureuse. Nous avons utilisé comme référence l'ouvrage toujours actuel d'Henri Bergson, Le Rire. Il est remarquable d'y noter les analogies entre l'humour en général et des critères sexoanalytiques: le comique se trouve dans des oppositions - tension et relâchement, émotion et intelligence, fluidité et mécanicité, etc.- organisées dans la surprise; l'être sexué oscille entre fusion et anti-fusion, Madone et anti-Madone, Eros et Antéros, sujet et objet de désir. Enfin, nous avons proposé quelques outils d'utilisation du comique en traitement sexoanalytique.

Laughter, Eros and Anteros
The aim of this speak was to show that humor and laugh can find their place in clinical sexology, even if we often can meet drama. We have understood in many times that, if the patient could laugh about himself, so, it was an advance indication of cure. The reference we took was The Laugh from the french philosopher Henri Bergson. He explained that comical situation exist often in oppositions between feeling and meaning, fluidity and mechanism, organized in surprise... In sexoanalysis, we also work with the oppositions in sexuality: subject and object of desire, fusion and anti-fusion, Eros and Anteros,... At last, we explained how to use comic in clinical treatment of sexual desorders.
 


Comité organisateur


Prof. Claude Crépault (Canada)

Roch Bouchard  (Canada)

Isabelle Barber (Canada)

Dr Esther Hirch
(Belgique)

Dr Frederika Deneft (Belgique)



Conférenciers


Belgique

Dr Esther Hirch – médecin et sexoanalyste senior

Dr Catherine Theunissen - médecin gynécologue


Canada

Professeur Claude Crépault, Ph.D. – professeur honoraire à l’Université du Québec à Montréal (UQÀM), président et fondateur de l’Institut international de sexoanalyse

Katia Fournier, M.A. – sexologue clinicienne et sexoanalyste senior

Marie-Eve Landreville, M.A. - sexologue ASQ et sexoanalyste

Joanne Lépine, M.A. – sexologue clinicienne et sexoanalyste senior, directrice du Centre de médecine sexuelle Concorde, Laval

Julie Côté Rousseau, M.A. – sexologue clinicienne ASQ et sexoanalyste, Montréal


France

Michel Bonhomme – psychothérapeute

Agnès Camincher - sage-femme, sexologue et sexonalyste

Dr Claude Esturgie
– médecin et sexoanalyste senior

Dr Jean Peyranne – médecin et sexoanalyste senior


Italie

Gloria Persico – psychothérapeute

Dr Domenico Trotta
– médecin andrologue et sexoanalyste senior


Suisse

Maria Martinez Alonso, M.A. – psychologue, psychothérapeute et sexoanalyste; présidente de l'Institut Suisse de sexoanalyse

Denise Medico, M.A. – psychologue FSP, sexologue titulaire ASCLIF et sexoanalyste senior

Dr Pierre-Alain Nicod – FMH en médecine générale, sexologue associé ASCLIF et sexoanalyste

Ursula Pasini – psychologue et psychothérapeute FSP, sexologue titulaire ASCLIF et sexoanalyste, présidente de l’ASCLIF, coordinatrice de l’enseignement en sexologie clinique de la formation continue de l’Université de Genève

Dr Céline Relecom - médecin psychiatre et sexoanalyste